Courrier des lecteurs




21 février 2020 /// Le courrier des lecteurs


En direct
des pistes


Tout comme les chercheurs, les journalistes ont du mal à couper pendant les vacances. C’est donc entre deux remontées mécaniques que je vous écris aujourd’hui !
Du coup, nous vous mettons à contribution cette semaine, avec notre premier numéro spécial “courrier des lecteurs”. On sait que vous avez beaucoup à dire, alors continuez à nous envoyer vos œuvres 😉
Bonne lecture,
Lucile de TMN


Si vous n’avez que 30 secondes

• Découvrez le texte du Collectif d’action du Collège de France sur les retraites ;
• Lisez le beau témoignage franco-brésilien de Perola Milman ;
• Découvrez le rapport entre le nombre 42 et le h index ; 
• Notre société a-t-elle peur de l’innovation ? Jordan Brouns a un avis ;




A partir d’ici, de 5′ à 25′ de lecture, up to you. 


Dans cette parodie d’un article des Echos, le Collectif d’action du Collège de France dénonce le traitement réservé aux chercheurs dans la loi Retraite.



La réponse
du Collectif


Le patronat réclame le maintien de la retraite par répartition pour les hauts salaires


Les scientifiques réclament le maintien de la retraite par répartition pour les hauts diplômés


Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, estime qu’il n’est « pas possible » de passer de la répartition à la capitalisation. (Eric TSCHAEN/REA)


Armelle Rancillac, la candidate collective à la présidence de l’HCERES estime qu’il n’est « pas possible » de passer de la répartition à la capitalisation.


« Ces années que j’ai pu appeler difficiles, éprouvantes, sont devenues un projet de loi, et elles deviendront la norme. »

Perola Milman témoigne pour TheMetaNews. Aujourd’hui directrice de recherche, elle a eu deux enfants tout en étant précaire ; elle réagit au second volet de notre série d’enquête sur la loi Sauvadet dans un texte à la fois intime et touchant.


Lire son témoignage

« Pour moi, « la parité pour la parité » n’a pas de sens ! A compétences égales oui, bien sur, mais fixer des « proportions de hommes-femmes » dans des commissions de disciplines majoritairement masculines c’est envoyer le signal « vous êtes là parce que vous êtes des femmes »… Bref tout le contraire de l’objectif initial ! Donc selon moi ce n’est pas un retour en arrière, au contraire, c’est reconnaître aux femmes qu’elles sont là parce qu’elles sont compétentes ! Et j’espère qu’un jour on considèrera comme sexiste ce type de loi. »


Myriam Janin est Phd et travaille au ministère de l’Education nationale, elle réagit à notre article “Un petit pas en arrière pour la parité”, paru en décembre.


« Jorge Hirsch peut raconter ce qu’il veut : il est surtout la parfaite illustration du physicien qui ne connaît rien à la bibliométrie (…) et qui, plutôt que de se renseigner auprès de ses collègues spécialistes imagine un truc, « de bon sens ». En tant que physicien, il devrait savoir que derrière toute mesure, il y a une théorie (…) Et ce « truc » si facile à comprendre et à calculer s’est répandu parmi ses collègues, qui n’ont tout de même pas de temps à perdre à lire des articles spécialisés sur le sujet. (…) Quant à vouloir « résumer une large quantité d’informations dans un seul nombre », on connaît la réponse, c’est 42 ! [Une explication au chiffre 42 ?, NDLR] »


Vous connaissez certainement Luc Allemand. Il a été un des piliers du magazine La Recherche, avant de se tourner vers la science en Afrique. Il réagit ici à notre interview de Jorg Hirscher, l’inventeur du h-index.

« Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec son premier constat d’une société actuelle “peureuse”. »


Jordan Brouns est docteur en mathématiques appliquées et responsable technique et innovation dans la start-up Ecotropy. Il réagit à notre interview de Philippe Bihouix, où cet ingénieur dénonce l’innovation à marche forcée de notre société.
Lire sa réaction

Votre revue
de presse express



Votre second rendez-vous avec Matilda arrive bientôt ! Il est encore temps d’écouter notre premier épisode avec Elodie Chabrol.


Et pour finir…

On se devrait de rendre hommage à Larry Tesler, l’inventeur du copier-coller, mort à 74 ans. La vie des journalistes, et de certains chercheurs (on ne vise personne en particulier), serait beaucoup plus compliquée sans lui. RIP RIP RIP RIP RIP RIP RIP.